Le Deuxième Acte de Dupieux : fatiguant. 🇫🇷

Publié le 9 juin 2024 à 16:28

Et qui ça étonne ? 

 

Le film pourrait être résumé ainsi : 

 

« Ouin ouin c’est trop dur aujourd’hui d’être un homme cis blanc qui fait du cinéma, on peut plus rien dire ! On peut plus être homophobe, transphobe misogyne ou validiste ! On peut plus draguer ni parler aux femmes parce qu’elles sont tellement folles et hystériques qu’elles vous accusent de viol à la moindre avance ! Ouin ouin ouin quelle époque de merde ! C'était mieux l'époque où on était des connards et où tout se réglait avec des tapes dans le dos et un rire graveleux. » 

 

Ceci étant dit, on ne peut pas enlever au film un aspect méta intéressant (bien que trop lourd et finalement insupportable). On ne peut pas non plus lui enlever ses quelques répliques très drôles. Ni sa réflexion autour de la menace de l’intelligence artificielle dans le cinéma. Ni celle portant sur de l’avenir du septième art dans un monde devenant chaotique (guerres, dérèglement climatique, quel est le rôle du cinéma dans ce contexte ?). 

 

On pense regarder un film sur des acteurs qui réalisent un film. Un film dans un film donc. Mais finalement, on se rend compte que l’on regarde un film dans un film dans un film. Dans cet enfer de mise en abîme, Dupieux tente en une heure d’interroger le cinéma en tant qu’art, en tant qu’industrie. Les 48 plot twists perdent le spectateur, on ne comprend plus rien, c’est trop. C’est fatiguant. 

 

Ce n’est pas surprenant de sa part. En réalisant à peu près 8000 films par an, Quentin Dupieux ne peux pas réussir à tous les coups. Son dernier long métrage, Daaaaaalí !, hommage grandiloquent d’un génie à un autre génie (on souffle) m’avait il y a quelques moins déjà bien fatiguée. Son oeuvre précédente, Yannick, m’avait, elle, séduite par son humour, son absurdité et le talent de Raphaël Quenard. Je suis également très amatrice de Fumer fait Tousser et de sa violence démesurément drôle. 

 

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