Beth Ditto à Musilac...sorte de Chappell Roan pour la génération Y !! 🇫🇷

Publié le 15 juillet 2024 à 23:22

 

Coiffée d’une perruque orange, habillée d’un body noir à paillettes acheté selon ses dires à Chambéry (non loin d’Aix-les-Bains), c’est ainsi qu’a débarqué Beth Ditto sur la scène du festival Musilac. Un samedi de juillet, à côté du lac du Bourget, il est environ 20h10, la température est très agréable. La foule chauffée par Charlotte Cardin (que j’ai manquée - rip pour moi) et Jain est prête à accueillir Gossip, groupe américain récemment reformé, avec comme lead la meuf la plus zinzin et la plus stylée de la Terre entière. Je suis avec ma soeur assez bien placée dans le public épais. Quand le groupe entre en scène, je découvre une chanteuse qui sait construire avec ses spectateurs une relation sincère et chaleureuse. Elle nous parle, parle, parle. Entre chaque chanson, Beth Ditto semble nous raconter tout ce qui lui passe par la tête. Son body la gêne et elle a besoin de le réajuster au niveau des fesses : elle nous le fait savoir. Elle invite une petite fille et son papa sur scène quand ça lui chante. Elle nous présente une fan, Camille, ayant assisté à 49 shows du groupe. Elle pose des questions au public et lance même le micro dans la fosse pour recueillir la traduction en français du mot « rhythm ». Elle rend hommage à ses icônes rock comme Janis Joplin pour avoir essuyé les plâtres avant elle. Elle est sur scène et pour une heure et demie, cette scène, c’est son territoire. J’entends une femme du public dire ; « elle est chez elle et elle fait ce qu’elle veut ». Cela décrit précisément le comportement de Beth Ditto. Elle est pas là pour faire la superstar distante. C’est elle qui se tient  sur une grande scène, micro à la main, propulsant sa voix dans de grandes enceintes jusque dans nos oreilles, son image projeté sur sur trois immenses écrans. Mais elle ne se sent en rien supérieure aux membres de son public, et elle tient à le faire savoir. Elle n’est pas là non plus pour prétendre être une chanteuse lisse et consensuelle. C’est une femme grosse de plus de 40 ans, c’est une icône queer et féministe. Elle qui s’est extraite de son Midwest américain puritain et intolérant n’est plus là pour caresser l’égo des gens. Elle est là, pour faire ce qu’elle sait faire ; de la musique. Pour nous faire entendre sa voix puissante, sa voix de diva. Pour nous faire danser sur des mélodies rock. Et c’est mission réussie. C’est un des meilleurs concerts de ma vie (j’en ai fait 3 lol). Mais vraiment SERIEUSEMENT c’était incroyable. QUELLE QUEEN. Voilà bref incroyable cette meuf je ne peux pas le répéter assez. C’est une sorte de Chappell Roan pour la génération Y. Genre LITTERALEMENT. Unhinged, camp, queer, voix de zinzin. BREF. En plus en quittant la scène elle nous a lancé un « Et bravo pour les élections ! ». J’ai jamais crié aussi fort de ma vie. Mon cri a vraiment validé ce qu’elle venait de dire. En mode FUCK LES FACHOS et VIVE BETH DITTO (ça rime hihihi). 

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