On en a trop peu entendu parler, mais est sortit le 7 février un film d’animation adapté du roman de Michael Morpurgo, Le Royaume de Kensuké.
Le film raconte l’histoire d’un petit garçon anglais, Michael, qui fait le tour du monde en bateau avec ses parents. Mais une nuit de tempête, il tombe à l’eau avec son chien et se réveille sur une île déserte… ou du moins c’est ce qu’il pense.
Affamé, le jeune garçon est secouru par un vieux monsieur qui habite l’île, et qui s’avère être un ancien soldat de la marine japonaise, ayant perdu sa femme est son fils à Nagasaki et dont le bateau a été détruit par un missile ennemi.
Historiquement opposés, sans parler la même langue, d’un âge totalement différent, les deux êtres vont développer un lien unique et fort. Unis par le respect et l’amour de la nature, par leur affection vis-à-vis des animaux qu’ils honorent presque comme des divinités et qu’ils considèrent comme leurs égaux, ils vont tisser un lien filial indéfectible et incomparable.
Le discours autour de la trajectoire du vieux monsieur, Kensuké, est particulièrement intéressant dans le fait qu’il montre un homme abîmé par les horreurs du 20ème siècle (Seconde Guerre mondiale et bombe atomique) qui parvient à se reconstruire à travers des relations à son environnement et aux êtres qui l’entourent radicalement plus apaisées, douces et pacifiques que celles imposées par la belligérance, la sur-exploitation, le capitalisme et la violence de l’Histoire contemporaine.
Le récit, sorte de Robinson Crusoé revisité, est profondément sensible et émouvant, les dessins sont splendides, les couleurs magnifiques.
A voir ABSOLUMENT.
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